D’accord, il n’est pas encore terminé, mais c’était juste pour ceux et celles qui me demandent quand il y aura une boite pour le grand alphabet sur la boutique.
Il est en cours d’élaboration. En voici le premier jet…
Au cours de ma formation, j’ai appris que l’idéal était de rédiger un (ou des) livres avec nos enfants.
Ma poupoune ne lit pas encore couramment, mais nous nous sommes bien amusées à rédiger ce petit livre.
Nous y parlons de nos poules… et malheureusement, ce qui y est dit n’est plus d’actualité : en 2 semaines, le renard (pas celui de la fable, le vrai !) nous a mangé 2 poules !
Ici et là, je vois sur les forums et les blogs des interrogations concernant les ordres simples qu’on donne à lire aux enfants lorsqu’ils commencent à déchiffrer.
Ce n’est pas toujours facile de les écrire alors je vous en donne quelques uns :
– tape ta tête
– tape le sol
– lave le lavabo
– tape le mur
– lave le cube
– tape sur la vitre
– porte la table
– porte l’ovale
– porte le livre
– porte le canif
– porte la règle
– va lire le livre
– va à la porte
– va écrire pic
– regarde par la fenêtre
– imite le merle
– va dormir
– porte ta veste
– ferme la porte
– tire le fil de la bobine
– remue une table
– colorie une forme
– salue un camarade
– porte la dictée 3
– parle à ta petite amie
– cherche le globe
– cache ta figure
– vide ta poche
– cache la règle
– cherche une unité.
Ces petits billets sont écrits soit avec une typographie que l’enfant utilise et connait bien, soit à la main, ce qui est préférable.
Il faut les cacher dans la pièce où on travaille. Il lit l’ordre qu’il a trouvé, sans mot dire. C’est un très bon exercice … qu’on peut varier à l’infini !
Pour ceux qui n’en sont pas encore là, on commence par travailler avec les dictées muettes et les lettres mobiles que vous savez pouvoir trouver sur mon site :
Et autrement, n’oubliez pas de visiter la boutique :
Et oui ! 🤗 L’écriture est le plus grand tremplin pour l’acquisition de la lecture, sauf que les jeunes poignets et autres petits doigts ne sont pas forcément prêts à tenir le crayon parfaitement 🫳✏️ ou à écrire pendant de longues minutes ! 😮💨
Entre alors en jeu ce merveilleux outil qu’est le grand alphabet mobile! 🔤
Ces lettres délicatement découpées, sont exactement les mêmes que celles des lettres rugueuses/ lettres creusées et elles permettent d’écrire ses propres mots…Quel bonheur ! 🕺
Le visage des enfants s’illumine à mesure des possibilités infinies de ce matériel si bien pensé ! 💛😀
Voyelles en rouges, consonnes en bleu, à cela s’ajoutera bientôt les digrammes en vert !
Quel outil créatif, vivant, passionnant ! 🥰
Le petit plus ❓️️
Que vous soyez parent ou professeur, le nombre de lettres disponible est adaptable selon votre utilité !
🔸️ Quel bonheur de laisser glisser ses doigts sur ces lettres si belles, si soignées, d’en apprendre chaque difficulté afin d’en garnir ses plus beaux cahiers ! ✒️
Et quelle fierté pour l’enfant qui parvient à commencer ces phrases par de belles lettres majuscules manuscrites ! 📃
Disponibles en bois et sous forme rugueuse, vous pouvez compléter votre panier en optant pour les planchettes et la boite de rangement. 🗃
💭 Après tout ce travail sur les différentes lettres et graphies quoi de mieux que ce document récapitulatif contenant les quatre type d’écritures ? 🤗
Pour une utilisation à la maison ou en classe, la bande des quatre alphabets permettra à l’enfant de faire des liens de manière visuelle et rapide afin d’améliorer sa lecture tout en lui permettant d’écrire ce qu’il souhaite selon son avancée dans le graphisme.👀📖✍️
« L’étude du développement psychologique d’un enfant doit être lié à l’étude des activités de sa main ».
Lorsqu’un enfant découvre les lettres en passant la pulpe de ses doigts sur des lettres rondes, longues et fines, c’est toute son attention qui est là, présente.
Le geste montré, s’approprie sous nos yeux ébahis, par de petites mains encore maladroites et qui pourtant construisent à une vitesse vertigineuse toute la grandeur de la pensée humaine.
La cursive est depuis toujours, le seul style d’écriture privilégié par Maria Montessori.
Femme éduquée au sein d’un milieu bourgeois, logeant près de rues animées, témoin des devantures s’installant de-ci de-là suivant la valse des modes de l’époque.
Bien évidemment, l’écriture en capitale était déjà partout, simplifiant le travail des menuisiers, des peintres et des poseurs d’enseignes.
Évidemment, les produits de consommation de l’époque étaient présentés avec des lettres majuscules aux couleurs vives attirant les regards prêts à acheter.
Pourtant, Maria Montessori a fait le choix de la cursive en premier lieu, avant même la première Maison des Enfants de Saint-Lorenzo et auprès des enfants dits « fous », de l’époque.
Il faut bien garder à l’esprit que Maria Montessori a mis en place une méthode scientifique basée sur l’observation, sur l’universalité des élans intérieurs, sur l’homogénéité des moments propices à l’apprentissage.
Les observations de Maria Montessori et sa pratique ont permis une sélection empirique et des présentations sensées englobant toute une logique, une continuité, une évolution calculée qui amène les jeunes esprits à passer à l’abstraction par l’immersion de leur corps tout entier dans le concret.
Le concret de l’écriture, qui précède la lecture, ne se construit qu’en isolant les difficultés. Maria Montessori le disait très bien « Un seul apprentissage à la fois ».
Ainsi, les mains du jeune enfant sont prêtes à entrer dans cette incroyable aventure de l’écriture, ayant répété maintes et maintes fois les mêmes gestes de vie pratique et participant activement à l’aiguisement de tous les sens.
Isoler la notion ne signifie pas que les apprentissages ne sont pas pluridisciplinaires, ils répondent au contraire à la mise en place de l’écriture par un nombre important d’éléments interconnectés.
Il est donc évident que le poignet, porteur de l’outil scripteur et levier de la réflexion, de par sa structure physiologique articulatoire est prévu pour la rondeur, la fluidité, la précision du geste.
La cursive en est presque une danse attendue tant elle permet à l’enfant de répondre à cette aisance biologiquement donnée. Puis, elle s’inscrit logiquement dans un évitement de confusions entre les lettres ou de l’effet miroir.
Elle permet une posture optimale, une base solide et dure sur laquelle peuvent se reposer toutes les autres graphies une fois la lecture lancée.
Pourquoi devrons-nous handicaper l’enfant, entraver l’élan ? Qui sert-on lorsque l’on demande à nos élèves d’écrire en lettres capitales ?
Sous-estimons nous leur intelligence ?
Comment ne pas tomber dans une sorte de schizophrénie qui demanderait à l’enfant d’écrire en « lettres bâtons » sous prétexte que cela répond à un » besoin » de lecture des slogans publicitaires ?
Dissocions intelligemment le geste d’écrire, le savoir écrire, le savoir former les lettres, et la faculté de lire.
Écrire en majuscules viendrait à faire croire à l’enfant que cela faciliterait sa lecture et donc sa compréhension?
Si nous y regardons de plus près, il semble pourtant que servir à l’enfant le plateau argenté de la commodité constitue une insulte à ses capacités.
La majuscule a un rôle précis, répond à des règles grammaticales. Elle constitue à elle seule plusieurs leçons données aux enfants lors de leur cursus montessorien.
Elle n’est pas mise de côté, ne lui jetons pas la pierre. Mais à chaque chose, sa place.
Maria Montessori prônait l’ordre.
Ce n’est pas applicable seulement aux étagères de nos classes.
Cela s’applique à chaque éducateur qui se questionne et qui cherche à faire la place en lui pour comprendre et observer, pour déduire et avancer.
Cela s’applique aussi à chaque adulte qui souhaite rester au clair avec lui même, sans amoindrir la pédagogie et la posture qu’il prône, sans se laisser aller à des intérêts autres que ceux des enfants.
Charlyne Aron, collaboratrice de 123Montessori,
Éducatrice Montessori chez » Aux p’tites éponges »